mardi 4 avril 2017

JEU 25 : Le poisson et l'oiseau...




C'était un p'tit oiseau piaillard
Qui voletait allègrement
C'était un p'tit poisson bavard
A l'aise dans son élément

Les deux se croisèrent par hasard :
L'oiseau pour gober un moustique,
Se posa sur un nénuphar
Et vit un oeil énigmatique ...

Curieux, se penchant sur la mare,
Il entendit, non sans délice,
Le poisson parler aux canards,
Aux grenouilles et aux écrevisses.

D'un ton tourmenté et hagard
Il disait : "Pourquoi toutes ces critiques ?
Je ne mange plus aucun têtard
Je ne fais pas de politique...

Alors pourquoi, nom d'un pétard,
Me fuyez-vous obstinément ?
Vous qui me tenez à l'écart
Je vous demande éclaircissement !"

Mais les autres sans crier gare
S'enfuirent dans un regard complice
Le laissant là à son cafard,
Rageant devant tant d'injustice...

Ne comprenant pas leur départ,
Lassé de toute cette dramatique...
Il alla quêter le regard
De l'oiseau à l'air sympathique

"Ange ailé, quel est ce cauchemar ?
Aaah... je trouve leur comportement
Vraiment de plus en plus bizarre,
De plus en plus fou et dément

Je veux découvrir sans retard
La raison de ce long supplice
Pourquoi cette mise au placard ?
Qu'ai-je donc fait qui les hérisse ?

C'est simple, lui dit l'oiseau, sans fard,
Ecoute-moi attentivement
Tu fais peur à tous ces fuyards
Ils tremblent tous assurément

Car tu n'es pas poisson standard...
Si tu leur es antipathique,
C'est à cause d'un détail bien rare,
D'un détail caractéristique...

Au printemps, lors d'une bagarre
Tu as perdu un appendice !
Reste là, petit zanzibar,
Je vais te chercher un indice...

Il s'envole au-dessus d' la mare
Il vole, il vole au firmament
Puis il revient, tout égrillard,
Avec un p'tit crochet charmant.

- Mais qu'est-ce que c'est ? Un canular ?
Un hameçon, un élastique ?
Où t'as pêché ce truc ringard ?
C'est quoi ce vieux bidule antique ?

- Ce vieux bidule, mon cher lascar,
C'est une lettre sans malice
Mais quand elle manque à ton costard 
C'est comme un puissant maléfice :

Un "S" en moins, ça met l'bazar
Et c'est partout l'affolement
Car ni grenouilles, ni canards  
Ne veulent mourir d'empoiSonnement !
.
La Licorne
.

Morale de cette petite fable : 
Une seule lettre vous manque
...et tout est dépeuplé... :-)
.


2 commentaires:

  1. J'aime beaucoup cette fabulette dotée d'une morale sans faible S !

    la réponse du poisson au zoziau :

    Oublie moi, ma jolie caille
    tu as beau m'la jouer "ange ailé"
    je porte la poisse dit la poiscaille
    l'S tomber ou tu vas finir en gelé

    :)

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  2. :-)))
    Je n'avais pas pensé à cela en écrivant "ange ailé", mais c'est très bien vu !
    Tu rimes comme tu respires, dis donc...:-)

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